Si 2018 restera dans les mémoires comme l’une des années les plus sèches de l’histoire de la viticulture dans la région, la gestion méticuleuse de l’eau et des vignes a permis aux maisons de vins sud-africaines d’Advini (L’Avenir, Le Bonheur et les vignobles Ken Forrester) d’obtenir des rendements de qualité.
Spécialiste du pinotage et du chenin blanc, en plus d’être un paradis pour l’œnotourisme, le vignoble de L’Avenir (27 hectares) devrait voir sa production diminuer de 10 %. Mais le vigneron Dirk Coetzee estime que de plus petites baies, des grappes lâches et des raisins sains donnent des saveurs très riches. Sur ce terroir de Glenrosa, situé dans le “triangle d’or” des vignobles d’Afrique du Sud, des initiatives de conservation de l’eau à long terme ont été entreprises, notamment le défrichement de la végétation exotique, une étude appropriée de l’écoulement de l’eau sur le domaine et la construction de nouveaux barrages et canaux d’eau. « Cela signifie que nous avons des ressources hydriques supplémentaires pour l’irrigation, que nous gérons très soigneusement », précise Dirk Coetzee.
Responsable de production des vignobles Ken Forrester, situés sur les pentes des montagnes Helderberg, Pieter Rossouw estime que la clé de ce millésime 2018 a été la patience. « Nous avons consacré beaucoup d’efforts à un bon tri et nous attendons une très bonne qualité à tous les niveaux. En fait, je pense que nous avons appris à quel point les vignes peuvent vraiment résister à la sécheresse. » Au Bonheur, enfin, propriété déroulant ses 163 hectares, dont 72 en vignes, sur les flancs des collines de Klapmuts, la récolte s’annonce plus importante que l’année dernière et « une gestion viticole adéquate a été récompensée avec une qualité très prometteuse. » Le winemaker du domaine, William Wilkinson, se dit « particulièrement impressionné par la concentration des saveurs, l’équilibre et la fraîcheur » des chardonnays.