Chanson Père & Fils, propriété des champagnes Bollinger, fait partie des meilleurs propriétaires négociants de Beaune. De ceux qui ont l’ambition d’égaler, voire de surpasser, les vignerons-phares de Bourgogne à la micro-production qui rend introuvables et inaccessibles leurs cuvées. Installée depuis 1750, la maison peut compter sur un domaine possédé en propre de 45 hectares en côte de Beaune. Cette production est complétée par des achats auprès de vignerons avec lesquels Chanson noue un partenariat pluriannuel. La technique est dirigée par Jean-Pierre Confuron, co-propriétaire du domaine Confuron-Cotedidot à Vosne-Romanée dont la réputation qualitative n’est plus à faire. Vincent Avenel, passé chez Bouchard Père et fils et Faiveley, vient de remplacer Gilles de Courcel à la direction du domaine.
Le clos des Mouches, beaune premier cru
On est ici en limite de Pommard, pour l’essentiel du climat des Sausilles. Le nom du clos vient des “mouches à miel”, le nom des abeilles en français médiéval. Ce clos situé sur des marnes argilo-calcaires tire son nom de l’apiculture qui était pratiquée sur ce climat. Chanson en possède le quart, 4,25 hectares avec un peu plus de pinots noirs que de chardonnays. Assez curieusement, l’appellation beaune n’a pas le prestige de ses voisines, pommard ou volnay. Elle compte plus de 450 hectares, dont 250 de premiers crus essentiellement possédés par le négoce beaunois. Si tous les premiers crus ne se valent pas, les vins des meilleurs sont remarquables, intensément fruités, terriens, toujours très goûteux. Chanson Père & Fils possède des vignes sur les dix principaux premiers crus de l’appellation.
Millésime 2015
Un hiver froid, un printemps doux puis un été chaud. C’est un millésime solaire, avec une plénitude de constitution évidente, mais qui laisse une fin de bouche fraîche. Un grand vin de garde très pur aux tanins puissants. A attendre impérativement, il s’est refermé mais avec le potentiel d’un grand millésime de Beaune. 18,5/20. Disponible chez les cavistes.
Millésime 2012
Année froide qui a vu une fin du cycle végétatif très chaude. Puissant dans sa prime jeunesse, ce vin s’est ouvert et se montre même affable. Elégant, sur la cerise, bien fruité avec des tannins délicats. A boire maintenant car il est possible qu’il connaisse une phase plus fermée. Ou à garder, car sa netteté de constitution l’emmènera volontiers sur quelques décennies. 17/20
Millésime 2010
Année précoce ralentie par un début d’été maussade. Le soleil est revenu fin août. Vendange de belle qualité qui a donné des raisins à l’équilibre remarquable. Grande finesse de tannins, ouvert, délicat et harmonieux. Capacité de garde certaine. 18/20
Millésime 2002
Août et septembre ont sauvé la vendange. Un vin qui n’a pas la perfection formelle des derniers millésimes, mais qui se montre néanmoins délicat, gourmand. Un vin de plaisir que l’on peut commencer à boire dès maintenant. 16,5/20