Mardi dernier, la maison de champagne Vincent d’Astrée, fondée à Pierry (Marne) en 1956 par une poignée de vignerons, organisait au profit de la Maison de Solenn une vente aux enchères de plusieurs millésimes issus de son œnothèque, dont certains n’avait jamais été commercialisés, ce qui constitue une première pour une maison champenoise. Exclusivement issues du cépage chardonnay et du terroir de Pierry, classé premier cru, ces rares cuvées – par exemple, des jéroboams et mathusalems des millésimes 90, 95, 96, 97, mais aussi une soixantaine de bouteilles d’une production confidentielle (900 bouteilles) née de l’assemblage des vins de la décennie 1990-1999 – ont permis de récolter 20 000 euros, sous la houlette du commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint Cyr. Commentant cette vingtaine de lots proposés aux amateurs par Champagne Vincent d’Astrée, le journaliste et dégustateur Bernard Burtschy a expliqué qu’ils représentaient « une expression très originale, comparable à nulle autre. »
Rappelant les origines de « cette structure destinée à venir en aide aux adolescents en détresse », imaginée avec sa femme Véronique et avec Bernadette Chirac au lendemain de la disparition volontaire de sa fille, Patrick Poivre d’Arvor, parrain de la vendange 2016 de la maison Vincent d’Astrée, a quant à lui remercié les organisateurs tout autant que les acheteurs de cette vente aux enchères : « Solenn serait si heureuse de jouer avec vous ce soir, de chanter, de pétiller et de voir son prénom associé à une cuvée prestigieuse, celle d’un grand champagne, Vincent d’Astrée, auquel me lient une amitié et une remontée de souvenirs venus de mon enfance dans ces coteaux champenois. (…) Depuis la construction de cet hôpital pas comme les autres – et visité par des personnalités du monde entier – des milliers de jeunes filles et de jeunes gens, parfois très jeunes, ont pu être sauvés, guéris ou apaisés. Merci pour ce que vous avez fait pour eux, en mémoire de Solenn. »