Résultat de la fermentation de jus de raisin, le vin n’en est pas pour autant végétalien d’office. En effet, son élaboration peut réclamer l’emploi de protéines d’origine animale, utilisées pour “coller” le vin. « Cette étape améliore la limpidité et la stabilité des vins, ainsi que la netteté et la finesse de leur expression aromatique. Historiquement l’ajout de blanc d’œuf, par exemple, avait cette fonction », explique la cave des vignerons de Buzet, qui a lancé le vin ci-dessus afin de répondre à une pratique alimentaire très présente en Amérique du Nord et en Europe du Nord qui se développe en France.
« Précurseurs sur les questions sociétales liées au vin, de la vigne au verre », les vignerons de Buzet poursuivent ici une démarche orientée vers l’écoute des amateurs et des évolutions de leurs demandes. La cave a commencé à utiliser des colles d’origine végétale dès 2012 sur une partie de sa production et, ayant constaté que ces dernières n’altéraient en rien « les qualités gustatives du vin », cette pratique a été généralisée à l’ensemble de la récolte lors des dernières vendanges. Certifié bio et sans sulfites ajoutés, le vin rouge Domaine de Michelet 2014 est la première étiquette à bénéficier du logo « vegan ».
« Nous avons substitué l’ensemble des colles classiquement utilisées par des colles 100 % d’origine végétale. Nous les utilisons uniquement lorsqu’elles sont nécessaires. En effet, nous cherchons à réduire les intrants à toutes les étapes de l’élaboration de nos vins. »
Stéphane Chauvet, œnologue de la cave des vignerons de Buzet