Avec pour objectif la commercialisation de 200 000 cols en 2017, ce qui représente un tiers du marché des crémants de Bordeaux en grande distribution, Castel se lance dans la proposition en photo ci-dessus. Première pour le groupe, ce projet en gestation depuis déjà deux ans est mené par sa filiale Oenoalliance et élaboré dans son établissement de Beychac, dont le savoir-faire technique s’est élargi ces six derniers mois aux méthodes de production des vins effervescents. Nouvelle référence de crémant de Bordeaux au « profil net, frais et aérien », Malesan bénéficie d’un temps d’élevage supérieur à celui exigé par le cahier des charges de l’appellation et sera lancé en avril prochain. « En travaillant étape par étape et de manière progressive avec les viticulteurs et caves partenaires », notamment au suivi rigoureux et régulier des parcelles sélectionnées, l’étiquette devrait habiller un million de bouteilles de crémants de Bordeaux en 2019 et 2 à 2,5 millions une fois engagée sa commercialisation à l’international.

Le marché des effervescents est en pleine mutation et Castel anticipe ici de belles perspectives de croissance de la demande des consommateurs en crémants de Bordeaux. Les appellations d’origine productrices de vins effervescents ont en effet gagné des amateurs ces quatre dernières années, celles produisant des crémants encore plus que les autres (+ 1,9 % en volume, + 3,5 % en CA, source : données IRI arrêtées à P06-2016). Par ailleurs, les études menées par le groupe ont mis en lumière quatre attentes majeures des consommateurs : la recherche de la diversité (86 % des interrogés mixent les offres effervescentes), la recherche de plaisir (critère de choix n°1), la recherche d’un meilleur qualité-prix et la recherche d’origine (critère de choix n°2). Ce dernier point place Bordeaux (« la référence qualitative ») et son crémant en bonne place dans la recherche d’un vin « avec sa spécificité propre » auquel se fier en terme de qualité et de goût « pour soi et ses invités. »*

Aujourd’hui, seules deux marques de crémant de Bordeaux existent en grande distribution, sans couverture nationale complète, et le marché de ces vins est principalement orienté vers l’export. La famille Castel a donc décidé d’accompagner la progression de la demande des consommateurs français et de rééquilibrer l’offre bordelaise, d’autant plus légitime que son vignoble connaît moins de problèmes d’approvisionnements que d’autres régions productrices de crémants qui ont subi une baisse de récolte entre 2014 et 2015 (Alsace, Bourgogne, Loire). Si 670 hectares sont actuellement consacrés au crémant de Bordeaux, ce chiffre devrait continuer à évoluer ces prochaines années (entre 2015 et 2016 la hausse de la production est de 40 %). Comme l’a souligné Hervé Grandeau, président de la fédération des grands vins de Bordeaux, lors d’une réunion fin septembre à La Cité du vin, « la chance est de pouvoir augmenter sa production, contrairement aux autres bassins qui sont à saturation. »

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* Sources : études Castel Altitude Innovation 2015 et Consopôle 2016.

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