Enfin !


Mardi à l’Assemblée, les députés ont voté à une large majorité (102 voix contre 29) en faveur de la clarification de la loi Evin. Pour Joël Forgeau, le président de Vin & Société, structure fédérant les 500 000 acteurs de la vigne et du vin en France qui a beaucoup œuvré en ce sens (notamment avec ce site dédié à la question), « ce vote sécurise l’information journalistique et œnotouristique sans donner pour autant plus de droits publicitaires. Il devrait également éviter une forme d’autocensure préjudiciable à la fois aux médias et aux acteurs régionaux en charge de développer l’œnotourisme. Le contexte règlementaire ainsi clarifié, permettra à chacun d’exercer sa responsabilité sereinement. Ce vote n’assouplit pas la loi Evin, mais en favorise l’application. »

Au-delà de la satisfaction des professionnels, ce nouvel équilibre qui permet de concilier les enjeux de santé publique avec l’économie trouve également un écho dans l’opinion publique française. Vin & Société rappelle en effet que les résultats de l’étude IFOP menée en juin dernier montrent que 84 % des Français sont favorables à ce que le secteur de l’œnotourisme puisse faire de la publicité et de la promotion et que 76 % d’entre eux estiment que cela est compatible avec la préservation de la santé publique. Largement d’accord (75 % d’entre eux) avec le fait que la loi Evin devait être clarifiée « pour distinguer ce qui relève de l’information et ce qui relève de la publicité sur les vins et alcools », les sondés étaient 62 % à déclarer faire confiance aux professionnels de la filière viticole sur la question de l’encadrement de la publicité en faveur de l’alcool.

« Nous mesurons la responsabilité qui est la nôtre ainsi que la confiance qui nous est accordée. La clarification de la loi Evin est une avancée significative. Nous sommes convaincus par ailleurs que nous devrions travailler tous ensemble, professionnels et acteurs de santé publique, sans passion, en faveur d’une politique de santé publique ambitieuse fondée sur la prévention et l’éducation. Car si nous sommes fiers de notre vin, nous savons aussi que ce n’est pas un produit comme un autre. Il convient de l’apprécier avec respect et responsabilité », ajoute Joël Forgeau. On en apprendra plus ici sur l’engagement de la filière en termes de consommation responsable, de prévention des risques et d’éducation des plus jeunes.

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