Château du Cléray : l’oxydation, l’ennemi numéro 1 des blancs secs

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Au confluent de la Sèvre et de la Maine, le Château du Cléray mérite amplement son appellation, c’est d’ailleurs une des plus anciennes propriétés des muscadets de Sèvre et Maine, la plus prestigieuse des trois appellations régionales, avec les Coteaux de la Loire et les Côtes de Grandlieu. L’appellation Sèvre et Maine se subdivise elle-même en trois appellations communales (Le Pallet, Gorges et Clisson). Le village de Vallet (prononcez Valette), dont on aperçoit le clocher au-dessus des vignes, a lui aussi déposé un dossier afin d’en bénéficier. Comme si le maquis des appellations diverses et variées n’était pas déjà assez compliqué pour l’amateur. « Château du Cléray, le meilleur du muscadet », devrait pourtant suffire. Mais non, chacun veut son hochet, de plus en plus dérisoire à l’heure de la mondialisation.

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Pierre-Jean Sauvion, 37 ans, approuve, tout en poussant ses pions pour décrocher la timbale. « Ce cru Vallet s’étend sur une parcelle de cinq hectares sur schistes, son arôme est plus floral et moins agrume et il n’est pas sur lie ». Autre singularité du muscadet, il est élevé « sur lie » au singulier. Ce qui le protège de l’oxydation, mais entraîne un côté un peu perlant. « L’oxydation, c’est l’ennemi numéro un des blancs secs », ajoute l’œnologue diplômé de l’université de Bordeaux qui a roulé sa bosse en Californie, en Australie et en Alsace, avant de revenir au pays. « Tant que le raisin est sur pied, il n’y a pas de problème et au chai on contrôle très bien l’oxydation, c’est entre les deux que la question se pose. C’est une des raisons pour lesquelles nous vendangeons depuis longtemps à la machine. »

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