Hommage au quart de siècle de lutte de Lydia et Claude Bourguignon

Lydia et Claude Bourguignon viennent de fêter à Dijon leur 25e année de combat pour aider tous les paysans soucieux de redonner sens à leur vie et vie à leur sol.
Chez Bettane+ Desseauve, nous leur souhaitons un nouveau quart de siècle aussi porteur d’espoir et d’exemplarité. Je tiens aussi ici à les remercier pour tout ce qu’ils m’ont appris, croisé bien entendu avec d’autres conceptions, y compris celles de leurs contradicteurs (oui Philomenne, je vous lis parfois avec intérêt) et qu’à ma façon, en tant qu’interface et passeur, je cherche à transmettre à mon tour à tous les viticulteurs soucieux de continuer l’histoire passionnante de nos grands vins.
On vous a reproché votre catastrophisme. Mais il fallait et il faut toujours réveiller les consciences et celui qui se méfie de la pédagogie de la dramatisation n’apprendra jamais rien à personne. Votre force est de savoir parler à tous sans vous noyer dans le détail. Et on vous le rend bien. Quoi de plus touchant que d’avoir entendu à Dijon les témoignages d’un merveilleux et âgé paysan bourguignon ? Avec une finesse de langage sublimée par l’accent du terroir, tellement rare de nos jours où des présidents ânonnent dans une élocution aussi molle que leur pensée, il rappelait comme il vous doit d’avoir redonné du sens à sa vie en lui permettant de laisser à ses successeurs un sol digne de ce nom. Votre réussite, c’est de partir de de l’essentiel et, comme le confirmait brillamment un autre grand paysan – lucide céréalier de l’Est qui ferait un grand prof de philo, de l’organiser en connaissance, pas en étalage pédant d’analyses. Combien ai-je rencontré de spécialistes mondiaux d’une molécule incapables par paresse ou désintérêt de la penser en relation avec une autre ? Vous avez toujours relié le détail au tout et pu tracer ainsi des lignes claires de conduite, c’est-à-dire d’action, à des hommes et des femmes d’action. En fait votre force est d’avoir proposé bien plus qu’une méthode, une morale.
Merci à nouveau.


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