Propriété d’un mécène genevois passionné de vin, la Maison nuitonne Louis Max possède au total près de 250 hectares de vignes, en Bourgogne (Mercurey et Rully) mais aussi en Corbières et en Côtes-du-Rhône. Installée à Nuits-Saint-Georges depuis 1859, elle entretient évidemment un partenariat avec des vignerons portant sur plus de cinquante hectares de vignes des côtes de Nuits et de Beaune. Approvisionnement extérieur ou « maison », le souci reste le même, obtenir les meilleurs raisins « dans le respect du terroir et de l’environnement. » Depuis 2007, la totalité du vignoble Louis Max est conduit en agriculture biologique. Les vendanges sont manuelles et cette démarche est certifiée par l’organisme Ecocert.
Outre cette exigeante approche culturale, cette Maison qui conjugue « qualité et singularité » a récemment mis en place une collaboration, peu courante en Bourgogne, avec un winemaker. C’est une idée de Jean-François Joliette (ci-contre, à gauche), Beaunois, fils de vigneron, passé par le domaine Laroche à Chablis avant de prendre la responsabilité commerciale des champagnes Mumm puis de la Maison Louis Max, en 2007. En « meneur clairvoyant », il s’est attaché en juin dernier les services de David Duband (à droite sur la photo), vigneron à Chevannes, en côte de Nuits. Passionnés par la Bourgogne, les deux hommes se connaissent depuis longtemps. C’est ensemble qu’ils élaborent le millésime 2014, fruit de nouvelles méthodes de vinification et d’élevage (sélections parcellaires, utilisation de levures indigènes, vinif en vendanges entières, peu d’extraction…) et premier jalon d’une collaboration envisagée sur le long terme.
Si le style du 2014 sera différent, David Duband n’en a pas moins également goûté tous les vins du millésime 2013. Le nouveau « directeur artistique » de Louis Max estime que si la technique est importante, elle ne doit supplanter ni l’expérience, ni la tradition. « Pas de truc dans le vin, ça ne se formate pas. Le vinificateur n’est qu’une sorte d’accoucheur. » Une vision que partage Jean-François Joliette, qui souhaite offrir des vins modernes, emprunts d’élégance et de puissance aromatique, qui puissent être dégustés avec plaisir dès leur jeunesse. Artisans du renouveau de Louis Max, ces deux-là ont pour objectif de redonner à cette belle Maison tout son éclat, accompagnés en cela par Eric de la Boise, Bourguignon pure souche et chef de caves de la Maison depuis près de 25 ans, qui « met en œuvre au quotidien les orientations fournies par Jean-François et David. »