Primeurs 2014 : interview Ariane Khaida

La saison des primeurs 2014 bat son plein, rassemblant des dégustateurs du monde entier. Qu’en dit la place de Bordeaux ?
A.K. : Malgré les doutes légitimes qu’on peut entretenir sur notre objectivité en tant que Bordelais sur la qualité du millésime (rires), nous avons de très bons vins et nous sommes rassurés par l’avis de nos clients, qui est unanime.

Êtes-vous d’accord avec ceux qui pensent que les primeurs sont en panne depuis trois millésimes ?
A.K. : Oui, et ce serait mentir de dire le contraire. Il y a eu deux millésimes bons, mais pas exceptionnels, au moment même où une redistribution des cartes au niveau du marché avait lieu. Certains marchés qui étaient très présents jusqu’au 2010 se sont retirés sur les millésimes suivants. Enfin, les parités euro-dollar sur les millésimes 2011, 2012 et 2013 nous ont été défavorables, notamment aux Etats-Unis.

Quelles recommandations feriez-vous aux propriétaires sur la fixation des prix ?
A.K. : Après avoir vu le système des primeurs en pleine tourmente, nous avons le devoir de réussir cette campagne. Avec ce millésime, nous avons une opportunité extraordinaire de donner envie à nos clients du monde entier de revenir dans le jeu des primeurs, de prendre à nouveau des positions, et de réanimer ce système qui est unique au monde et qui fonctionne merveilleusement bien. La seule inconnue à ce jour, c’est le prix. Augmenter ou baisser par rapport à 2013 ? Finalement, il n’y a pas vraiment de règles. Il y a autant de cas que de propriétés. Le prix pourra se calculer sur la base des niveaux de stock ou de la répartition géographique des marchés historiques des propriétés. Chacune d’entre elles devra fixer le prix en fonction des éléments qui lui sont propres et non en fonction du pricing de ses voisins. Nous sommes prêts à les aider dans ce sens.
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