Je n’ai goûté que les crus de l’Union, à l’aveugle, dans de très bonnes conditions à Château Gazin, plus figeac et la-conseillante, à la propriété, faute de temps, mais Thierry Desseauve a naturellement écumé la rive droite. Figeac est remarquable, une fois encore, dans son style le plus inimitable, intégrant ses cabernets francs et sauvignons, joli pied de nez de Michel Rolland, qui conseille la propriété, à ses détracteurs. J’ai trouvé, mais sur la foi d’un seul échantillon et avec toute l’incertitude liée à la variabilité d’un vin aussi jeune, une différence assez marquée entre des vins un peu minces et fuyants et d’autres très bien constitués, mais sans la plénitude des plus grands pauillacs. Un vin m’a frappé par la remarquable intégration du tannin et une longueur comparable, canon-la-gaffelière. Et, à Pomerol, la finesse subtile de bon-pasteur en surprendra plus d’un.