On peut avoir 85 ans et rester un précurseur. Propriétaire du vignoble de montagne cultivé en terrasses entre 300 et 500 mètres d’altitude au cœur de la réserve de biosphère du Mont Ventoux classée par l’Unesco, qui s’étend sur plus de 90 000 hectares autour du massif, la coopérative de Beaumont du Ventoux a récemment pris des engagements pour préserver son terroir. Cette décision de participer à un développement plus respectueux de la nature et des hommes s’est concrétisée en décembre dernier par la signature par Luc Piquet, président de la Cave, de la charte d’engagement instituant son partenariat avec la biosphère du Mont Ventoux et son rôle d’éco-acteur contribuant à un monde plus écologique par des actions simples et concrètes. « Désormais, la Cave cultive, récolte et vinifie dans la zone de Biosphère du Mont Ventoux classée par l’UNESCO. »
La Cave s’est engagée pour une durée de trois ans à mettre en application les résolutions prises en faveur de l’environnement sur son vignoble de montagne, avec pour axe majeur la sauvegarde des terrasses de culture (cahier des charges spécifique qui donne deux cuvées en sélection parcellaire, réhabilitation d’anciennes terrasses utilisées au Moyen-âge, densité de plantation de 7 500 pieds par hectare, bouchon 0% de carbone, bouteille écologique, sentier vigneron dans la réserve Unesco). Déjà acquise à l’agriculture raisonnée depuis de nombreuses années via la Charte Rhône Méditerranée, la cave de Beaumont se tourne à présent vers « une harmonie entre vin et paysage qui permettra de revaloriser son vignoble en terrasses et (…) de s’inscrire dans une communication axée vers le savoir-faire de ses vignerons, le développement durable et le vignoble de montagne. »