A l’heure où les vins commencent à s’exprimer (en blanc, « sauvignons comme sémillons sont absolument superbes, tendus, racés, très aromatiques et avec de belles acidités », en rouge « les merlots sont denses, ronds, opulents et offrent beaucoup de volume, les cabernets sont très droits, purs et longs, d’un fruit éclatant, presque solaire, à la sucrosité marquante, les cabernets francs montrent des notes florales très élégantes et les petits verdots arborent une expression très typique, poivrée, épicée, cerise griotte »), le château Malartic-Lagravière qualifie la météo de 2014 de compliquée mais salvatrice.
Un travail approfondi des équipes, des pratiques culturales “bio-exigeantes” où la maîtrise de l’agriculture raisonnée est poussée au plus loin et un mois de septembre exceptionnel ont permis de de récolter « des raisins très concentrés donnant des moûts puissants et aromatiques, tendus par de très bonnes acidités. » Cet équilibre parfait a été obtenu par un travail d’arrache-pied sur les parcelles de ce grand cru classé de Graves dont la remise à niveau culturale a été amorcée en 1997.
Tout au long de la période végétative, il a fallu contrebalancer les conditions climatiques très particulières : échardages exhaustifs, rognages très réguliers pour contenir la pression sanitaire et préserver l’essentiel du feuillage, effeuillages précoces, des deux côtés à la mi-août pour garantir le développement aromatique des blancs et un état sanitaire parfait, vendanges en vert pour réguler les maturités des rouges. Les vendanges se sont terminées le 21 octobre sous un soleil toujours radieux, promesse d’un bel avenir pour un millésime 2014 « qui devrait au moins égaler les dernières plus belles réussites de Malartic. »