La nouvelle étude d’Atout France concernant l’œnotourisme montre qu’après les clients français, qui représentent
la majorité des visiteurs (61 %), les plus grands adeptes des balades dans le vignoble sont les Britanniques et
les Belges (39 %). Du côté des Chinois, qui occupent désormais la deuxième place au rang des nationalités propriétaires de domaines bordelais (après les Belges), le marqueur social qu’est l’amour du vin est en train de s’étendre au tourisme. Privilégiés, les amateurs du premier marché à l’export des vins de Bordeaux viennent maintenant découvrir son vignoble, le plus souvent à l’occasion d’un second voyage en France. Sans doute très prometteur, ce marché chinois ne représente cependant pour le moment qu’une part minime de ceux que l’on nomme les œnotouristes.
A la rencontre du vin
Souvent bons connaisseurs des vins français, les touristes belges et britanniques font régulièrement le choix
d’une destination dans l’unique but de découvrir ses vins. Ils ne vont d’ailleurs pas aux mêmes endroits.
Les Belges représentent la première clientèle étrangère en Alsace, en Aquitaine, en Bourgogne et en Champagne pendant que les Britanniques tiennent le haut du pavé en Pays de la Loire, Languedoc-Roussillon et région PACA.
Durant leur séjour dans le vignoble, qui dure en moyenne 9 jours, ils tiennent à rencontrer des viticulteurs et le budget qu’ils consacrent au vin est estimé à 250 €, un chiffre plus de deux fois supérieur à la moyenne.
La précédente étude d’Atout France avait montré que 93 % des œnotouristes réservent leur séjour en direct,
sans passer par un intermédiaire. C’est la raison pour laquelle a été édité le guide pratique Tourisme et vin,
Réussir la mise en marché (disponible ici au prix de 19,95 €). Avec des préconisations très concrètes allant de l’étude de marché à la promotion, en passant par la conception de produit œnotouristiques, son but est d’accompagner les producteurs dans la commercialisation de leur offre auprès des touristes.
Des chiffres, des chiffres
En 2010, 7,5 millions de de touristes ont séjourné dans les vignobles français. Venus de Belgique (10 % d’entre
eux cette année-là), du Royaume-Uni (10 %), des Pays-Bas (4 %), d’Allemagne (3 %), de Suisse (2 %), des Etats-Unis (2 %), d’Italie (1 %), d’Espagne (1 %) ou d’ailleurs (6 %), ils sont classés en quatre typologies *. 40 % étaient des « épicuriens », venus visiter des caves, déguster et acheter du vin. Pour 24 %, ils étaient « classiques »,
c’est-à-dire des touristes venus découvrir un patrimoine culturel dont le vin fait partie. L’inverse, donc,
des « explorateurs » (20 % des visiteurs) venus exprès pour la vigne et le vin, déterminés à dénicher les meilleures adresses du vignoble. Encore plus passionnés sont les 16 % considérés comme « experts », dont la culture du vin inclut la découverte de l’histoire et des spécificités d’un terroir. La moyenne des dépenses de ces différents amateurs est de 203 €, dont 104 € pour l’achat de vins, 70 € pour les restaurants et bars à vin, 15 € pour des stages et 14 € pour des produits dérivés du vignoble (musée, boutique, etc.)
* Etude Atout France 2010, Tourisme et vin, les clientèles françaises et internationales, les concurrents de la France. Comment rester compétitif ?