L’ouverture aujourd’hui à Montpellier de la 21e édition du salon Millésime Bio, qui accueillera 750 exposants et plus de 4 000 visiteurs professionnels jusqu’à mercredi soir, est l’occasion de rappeler le fort engouement, qui ne se dément pas, pour les vins bio. Avec une augmentation de son chiffre d’affaires de 15 % en 2012 (413 millions d’euros), la filière des vins bio progresse encore et toujours (en 2011, c’était + 11 %). Depuis 2007, sa croissance a été de + 66 %. Un succès qui est uniquement du à l’augmentation des volumes, les prix étant restés stables. Si la vigne bio gagne du terrain partout dans le monde, la France a vu ses surfaces viticoles certifiées AB ou en cours de conversion (on rappelle que celle-ci prend trois ans) plus que quadrupler en dix ans.
En 2012, leur croissance est de 6 %. Les 64 801 hectares cultivés en bio représentent désormais 8 % du vignoble français et 6 % des surfaces agricoles cultivées selon les règles de l’agriculture bio. Si le Languedoc-Roussillon possède toujours le plus vaste vignoble bio de France (20 830 hectares), les surfaces certifiées ont progressé partout en 2012, de + 9 % à + 67 % (Midi-Pyrénées). Certaines régions, venues plus tardivement à ce mode de culture, affichent des taux de conversion impressionnants. C’est le cas du Poitou-Charentes, avec + 29 %, et des Pays de la Loire (+ 19 %). Enfin, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Alsace Franche-Comté et Corse, la part du bio représente plus de 10 % des surfaces cultivées. En Lorraine, c’est même plus de 20 %.