Alors que près de sept consommateurs de vin sur dix disent ne pas connaître le terme appliqué depuis 2009 aux ex-vins de pays, Indication géographique protégée (IGP), une étude* récemment menée conclut malgré tout au grand potentiel de cette dénomination. En effet, plus de 75 % des interrogés y voient la garantie d’un vin d’origine, et de qualité (à 78 %), et ils sont 79 % à considérer que le mot « géographique » est rassurant. Pour 45 % d’entre eux, IGP évoque également une garantie de fabrication jusqu’à la mise en bouteille. Dans leur grande majorité, ces consommateurs préfèrent cette nouvelle dénomination à celle de « vin de pays ». Pour 39 % d’entre eux, elle est plus noble. S’ils y retrouvent l’image positive qu’ils avaient des vins de pays, 68 % d’entre eux déclarent que le terme IGP évoque davantage la qualité.
Cette étude a été enrichie d’entretiens avec des professionnels (négociants, cavistes, journalistes, distributeurs et vignerons) qui ont exprimé leur satisfaction, voire leur enthousiasme, au vu des résultats. Une fois comprise, l’Indication géographique protégée est donc bien un repère de sérieux. Ils soulignent néanmoins que l’IGP est peu connue du grand public et demandera des efforts et du temps pour être pleinement intégrée dans leurs habitudes de consommation. L’association InterIGP lancera d’ici la fin de l’année une campagne de pédagogie destinée à sensibiliser à la fois les consommateurs et les opérateurs de la filière. En attendant, on précisera qu’une bouteille sur trois consommée en France aujourd’hui est un vin IGP, c’est-à-dire provenant exclusivement de zones géographiques déterminées et dont la production est régie par un cahier des charges et contrôlée par un organisme tiers et indépendant, qui garantit notamment l’origine des raisins, issus à 100 % du territoire de l’IGP.
* Etude réalisée du 7 au 13 mars 2013 par le cabinet Gatard & Associés pour le compte d’InterIGP sur un échantillon de 200 consommateurs de vin.