Premier rassemblement international du vin et des spiritueux, Vinexpo accueille chaque année des exposants venus de toutes les pays producteurs du monde. A côté des emblématiques régions viticoles de France, d’Italie, d’Espagne ou des Etats-Unis, les visiteurs peuvent découvrir le travail effectué dans des endroits qui n’ont pas fini de faire parler d’eux. En tout premier lieu, le Liban, berceau mondial du vin dont la longue histoire viticole remonte
à plusieurs milliers d’années. 3000 ans avant notre ère, les Phéniciens exportaient déjà leur vin. Si les tragédies
de l’histoire ont parfois freiné le développement de la production libanaise (2 000 hectares de vignes, 6 millions
de bouteilles par an, en blanc, rouge et rosé), elle revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec force. Fabrice Guiberteau, l’œnologue et directeur technique du Château Kefraya, l’un des deux plus grands producteurs du pays (l’autre, c’est Château Ksara) confirme que le salon bordelais est l’occasion « de consolider nos positions à l’international et de solliciter de nouveaux distributeurs. »
Autre pays présent, dont la situation géographique et la qualité du sol composent un terroir de choix, la Géorgie produit 25 millions de bouteilles par an et la qualité de sa production est régulièrement saluée par des prix lors
des grands concours internationaux. Des récompenses qui font progresser d’année en année les exportations.
« Actuellement, la plus grande partie de notre production s’exporte vers la Chine. Mais nous sommes également plébiscités partout en Europe. » Et Vinexpo est une belle occasion de faire savoir que la Géorgie compte parmi
les meilleurs vignobles, entend-on sur le stand de la Winery Khareba, premier producteur du pays (9 millions
de bouteilles) tout récemment récompensé par une médaille d’or au Concours mondial de Bruxelles.
Si la Turquie dispose d’un vignoble très étendu, seuls 2 % de ses raisins sont destinés à la production de vin.
Ils sont issus de zones viticoles situées principalement sur les côtes, en bordure de la Méditerranée, de la mer Egée ou sur les rives de la mer de Marmara, et un peu en Anatolie. La production s’appuie en grande partie sur des cépages locaux (Emir, Sultaniye, Kalecik Karasi) et le développement commercial des vins est tout récent. C’est sur le stand Wines of Turkey, du nom de l’organisme créé en 2008 par la filière, que les principaux producteurs turcs
se sont réunis pour présenter leurs vins à Bordeaux en même temps que pour valoriser l’ensemble du terroir turc. Göktug Güçlü, directeur export de la maison Doluca, explique que cette participation est essentielle. « Nous sommes ici pour échanger avec les personnalités du monde du vin et pour bénéficier de leur expertise. »