Pour la beauté du chiffre


Chez Balvenie, le maître de chai s’appelle David Stewart et c’est l’un des artisans les plus respectés et récompensés du monde du whisky. Dans la place depuis 50 ans, le monsieur a rejoint la distillerie à 17 ans, un an avant que le single malt ne soit officiellement exporté hors des frontières écossaises. Apprenti pendant douze ans avant de devenir le maître des lieux, David Stewart – son nez remarquable et son palais d’exception – s’est intéressé à plus de 400 000 fûts de whisky au long de sa belle carrière. Il est très admiré par ses pairs pour sa capacité à innover (révolutionner, même) tout en respectant et conservant les méthodes traditionnelles. Pour célébrer cette exceptionnelle longévité, Balvenie sort un rare single malt distillé en 1962. Quatre-vingt huit bouteilles seulement seront mises sur le marché, dont six en France. Confirmant avec humour que le fût 5576 et lui-même avaient « partagé les cinq dernières décennies ensemble à la distillerie » (voir photo ci-dessus) et précisant que « la création d’un single malt est autant art et alchimie que science exacte, l’interaction entre le bois et la maturation du whisky signifiant que chaque fût produira quelque chose d’absolument unique », le modeste David Stewart a fait part de son immense plaisir « de découvrir après un demi-siècle un malt d’exception. » La maturation particulièrement longue, dans un fût de chêne européen de xérès, rarement utilisé de nos jours dans le processus de fabrication du whisky, a permis de créer des arômes doux et floraux avec une belle combinaison équilibrée de notes légères de citron, de miel, d’épices et de chêne. The Balvenie 50 ans sera disponible à partir d’octobre 2012 au prix de vente conseillé (sic) de vingt-trois mille quatre cents euros.

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