Pour paraphraser une formule déjà oubliée, on peut dire qu’en Médoc, à Saint-Julien, les léovilles sont pluriels. Trois exactement. Ces trois châteaux sont le résultat d’anciens partages, une vaste propriété morcelée il y a longtemps, cette histoire de succession, d’héritage dont la France a tellement de mal à s’accommoder et qui lui fait tant de tort. Mais jusqu’à la Révolution, c’était la plus grande propriété viticole du Médoc.
Parmi les 23 châteaux dont les onze crus classés à Saint-Julien, il y a les trois Léoville. Celui de Monsieur Delon (non, pas Alain), celui de Monsieur Barton et celui de Monsieur Cuvelier. Des familles, en fait, qui sont propriétaires de Léoville-Las-Cases, Léoville-Barton et Léoville-Poyferré. Dans cet ordre, immuable depuis des années, cet ordre qui distingue la notoriété, la qualité et le prix. Mais, voilà qu’un vent de changement vient rebattre les cartes. Voilà que Léoville-Poyferré, sans doute las d’être le petit frère, vient affirmer sa volonté d’affranchissement. Ce qui n’est pas arrivé sur un caprice ou une soudaine crise de dynamisme…lire la suite