L’interprofession a réagi vite qui a décidé de se réunir dès vendredi pour aborder l’affaire de fraude portant sur des centaines de milliers de bouteilles dont se serait rendu coupable la maison de négoce Labouré-Roi. Son président délégué, Michel Baldassini, a par ailleurs indiqué à l’AFP que le BIVB se porterait partie civile «si les faits sont avérés». Les faits ? Une fraude à la coupe qui concernerait 500 000 bouteilles et une tromperie sur les étiquettes portant sur plus d’un million de bouteilles, sur une période allant de 2006
à 2008. Pour le moment, il n’y a pas eu de mise en examen ni de qualification retenue. Dans le cadre de l’enquête menée par la gendarmerie et les services de lutte contre la fraude, “six responsables de la société ont été entendus sous le régime de la garde à vue” a indiqué hier le procureur de la République de Dijon, Eric Lallement, lors d’une conférence de presse.
Lors de leurs auditions, les responsables de l’entreprise, qui figure parmi les dix premières maisons de négoce de Bourgogne et emploie 70 personnes, ont “reconnu les faits” qu’ils ont mis “sur le compte d’erreurs matérielles ou informatiques”. Pour le procureur, qui précise que l’enquête n’est pas terminée et estime que «cette affaire a jeté un trouble dans la profession», on peut déduire au vu du nombre de bouteilles concernées qu’il s’agissait «d’un système organisé, et de manière assez régulière». Le code
de la consommation punit la tromperie sur l’origine ou la qualité d’un produit d’une peine d’emprisonnement de deux ans et d’une amende de 37 500 euros. (source AFP)