Maîtrise des droits de plantation

Bruxelles vient d’inviter Jean-Paul Bachy, Président du Conseil régional de Champagne-Ardenne tout récemment réélu (pour un troisième mandat) président de l’Assemblée des Régions Européennes Viticoles*, à participer à une séance de travail du groupe de réflexion sur la suppression des droits de plantations, prévue pour 2015. C’est la première fois que la commission chargée de ce dossier accepte d’entendre les positions de l’AREV à ce sujet. Le professeur Montaigne, auteur d’une étude scientifique commandée par l’AREV qui démontre les effets destructeurs sur les marchés viticoles que pourrait entraîner cette déréglementation, est également convié à cette rencontre. 
Selon Jean-Paul Bachy, «c’est tout l’avenir des régions de production qui est en jeu. Cultiver la vigne partout et n’importe comment n’est pas dans l’intérêt des consommateurs qui sont très attachés à la traçabilité et à la qualité des vins dont le lien avec les terroirs d’origine est une garantie essentielle. Ce n’est pas non plus dans l’intérêt des territoires, qui ont toujours vécu de leur activité viticole, que de risquer de les voir se délocaliser n’importe où, avec les pertes d’emplois qui peuvent en résulter». Il entend expliquer à Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture, «qu’il est temps de sortir du dogmatisme ultralibéral et de préparer l’avenir, non pas sur des oukazes technocratiques mais sur la base d’une démarche maîtrisée et concertée, conforme
à ce que préconise l’AREV
».

* L’AREV a été créée en juin 1988 et regroupe 75 régions issues de 17 pays d’Europe.
Ce «parlement» de la viticulture européenne défend les spécificités des territoires viticoles et intervient auprès des instances européenne ou mondiale. Sa particularité est de disposer d’une représentation politique et d’une représentation professionnelle, ce qui lui permet de faire
entendre sa voix en bénéficiant de l’appui de l’institution politique régionale
.

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