Fallait-il sauver le soldat Beaujo ? Oui, sans aucun doute. Est-il sauvé ? C’est bien parti. Le Beaujolais, en fait, revient de loin. Coincé entre une mauvaise image et les appétits des promoteurs immobiliers du sud de Lyon, miné par les errements de ses vins nouveaux, il semblait que ce vignoble magnifique allait disparaître, rongé peu à peu par le manque d’intérêt. Et la tendance s’est inversée. Les grands négociants de Beaune – Louis Latour, Bouchard Père & Fils et Louis Jadot – ont investi ou confirmé leur présence. Une nouvelle génération a repris des vignobles des mains de ses parents. Des jeunes avec des idées ont racheté à vil prix de beaux terroirs pour y appliquer des méthodes modernes, c’est-à-dire revenir à des manières anciennes pour vivre et travailler selon leurs idées. Et quelques investisseurs, des nouveaux venus, dépensent beaucoup d’argent pour redresser des terroirs magnifiques et tenter d’en faire quelque chose de significatif et, pourquoi pas, de rentable même à long terme…lire la suite