Nous venons d’apprendre le décès dans sa maison de Normandie de notre confrère Michel Piot. Les lecteurs du Figaro se souviennent certainement de ses pages gastronomiques et sa façon de défendre le patrimoine gustatif de notre pays et des artisans de bouche qui le perpétuent. Il le faisait avec une vraie verve gauloise et rabelaisienne un peu disparue à notre époque où règne le politiquement correct et l’hygiénisme militant.
Il se passionnait pour le vin, avec une affection particulière pour le beaujolais, les côtes-rôtie et le champagne, cœur de la gastronomie qu’il préférait à toutes, celle de Fernand Point et de ses disciples. Il était un collègue, un boute-en-train apprécié de tous à l’Académie du Vin de France où il laissera le souvenir d’un parfait compagnon de table. Nous tenons à présenter à toute sa famille et, particulièrement, à sa fille Hélène, dont il était si fier qu’elle ait choisi le même métier que lui, nos condoléances attristées.